L’innocuité alimentaire et la technologie de demain, une réelle solution. (Partie 1)
Le monde est entré dans l’ère du numérique, de l’internet et des données. Les technologies transforment nos vies et sont de plus en plus omniprésentes dans l’agroalimentaire comme dans la plupart des secteurs de l’industrie. Certains parlent même d’une quatrième révolution industrielle, celle du numérique.
Certes, certaines technologies joueront un rôle clé dans la transformation du secteur agroalimentaire dans la prochaine décennie.
Dans un contexte d’innocuité, plusieurs solutions technologiques seront proposées pour s’attaquer à différentes problématiques ou différents défis. On peut imaginer des solutions technologiques aux problèmes d’hygiène, de salubrité, aux problèmes liés aux contaminants (chimiques, microbiens, viraux). On peut imaginer des solutions technologiques aux défis en matière d’inspection, de traçabilité, ou visant à réduire le temps de réaction en cas de contamination. Les champs d’application sont nombreux.
Prenons comme exemple le domaine des fraudes alimentaires et identifions quelques technologies qui joueront un rôle déterminant.
Les fraudes alimentaires peuvent bien évidemment mettre le public en danger. De tels incidents sont loin d’être isolés, on n’a qu’à penser au scandale de la viande casher en Ontario en 2017 ou à celui des tomates mexicaines en 2016. Une étude réalisée par l’Université Dalhousie en 2016 a démontré que 40 % des Canadiens disent avoir été victimes à un moment ou à un autre de fraudes alimentaires et dans les deux tiers des cas, il s’agit d’aliments en provenance de chaînes de supermarchés. Et on s’imagine que ce n’est que la pointe de l’iceberg puisque ce type de fraude n’est pas toujours détecté. Le cas le plus célèbre reste celui de 2008 en Chine, où certains fabricants ont ajouté de la mélamine au lait maternisé afin de le faire apparaître plus riche en protéine. Je vous laisse imaginer un scénario où un incident d’une telle ampleur se produirait au Canada.