Dans notre domaine, celui de la télésurveillance de la chaîne de froid, il fallait autrefois un ordinateur relativement puissant installé au niveau de l’établissement (restaurant, usine alimentaire, épicerie) sur lequel s’exécutait un logiciel responsable de collecter, gérer et emmagasiner indéfiniment les données de températures pour des dizaines, voire des centaines de sondes installées dans l’établissement. L’établissement était responsable de voir à l’entretien de cet ordinateur, incluant les mises à jour du système d’exploitation, l’antivirus, le pare-feu, les sauvegardes du disque, le remplacement des pièces défectueuses (disques, ventilateur), restreindre et contrôler l’accès, et tout cela en assurant le maintien du statut opérationnel du système en permanence de façon à ne jamais rater un incident en lien avec la température des aliments pouvant mettre en danger le consommateur.
Bref, tout cela était dispendieux et demandait des compétences en informatique. C’est pour cela que beaucoup d’établissements n’avaient pas de télésurveillance et avait un employé responsable de faire le tour des frigos et de noter les températures dans un cahier au stylo. Aujourd’hui, un banal capteur sans fil de 200 $ capable de transmettre sur des distances de plusieurs kilomètres encrypte les données et les envoie directement sur le web sans que l’établissement n’ait à se soucier de quoi que ce soit au niveau hébergement et informatique. Sans mentionner qu’une fois les données sur le web, d’autres services peuvent être orchestrés, comme des alertes par SMS ou dans une application mobile, des algorithmes de prédiction des pannes, la génération automatique de rapports, le partage d’information avec des tierces parties comme un technicien frigoriste responsable de la maintenance des systèmes refroidissants.